The Business Boyz Business the way you want it!

Je ne peux démarrer un blog sans en parler. C'est un sujet de passion pour tous ceux qui le vivent ou l'ont vécu, c'est un sujet autour duquel un débat doit être soulevé. Les statistiques sont unanimes, l'entreprenariat au Québec est en crise. Les statistiques sont connues, Pierre Duhamel en parle sur son blog,  Lesaffaires.com en parlent mensuellement au travers d'un de leurs bloggeurs, journalistes ou invité, les entrepreneurs québécois en parlent régulièrement en entrevue, l'entrepreneuriat va mal! Point!

On peut tenter de se mentir, de dire que l'on fait tous des efforts, que l'état fait des efforts probants et que les résultats sont présents, ce n'est pas le cas. La preuve? La cause de l'entrepreneuriat ne s'améliore pas! mais pas du tout! Le Québec manque d'entrepreneurs et il doit y avoir une raison à cela?

Lorsque l'on parle d'entrepreneuriat, on parle de culture entrepreneuriale et à raison! C'est notre éducation, nos valeurs et notre culture qui nous pousse à se lancer en affaires ou non. Est-ce que ces facteurs nous poussent, nous, Québécois, francophones ou non, à se lancer en affaires? Il faut se questionner. Je mentionne ici francophones ou non puisque la langue semble faire une différence dans la culture et semble aussi être un facteur de réussite. Pas que les francophones ne soient pas capables de se lancer en affaires, mais il est certain que, simplement au Canada, les francophones ne parlant pas anglais sont confinés à un marché de 7 millions d'individus, versus 36 millions pour les entrepreneurs bilingues!

Je m'écarte.

Revenons au point tournant de cet article, pourquoi les entrepreneurs sont-ils plus rares au Québec?

Il existe plusieurs concours, fonds, programmes, crédits d'impôts et autre au Québec pour encourager les entrepreneurs à risquer et à se lancer en affaires. Mais, ces programmes sont-ils réellement populaires? Pour avoir participé plusieurs fois à ces types de programmes, je peux vous témoigner qu'il m'est souvent arrivé d'être seul à me présenter dans une catégorie de concours. Pourquoi étais-je seul à me présenter, sachant qu'il y avait parfois jusqu'à plusieurs dizaine de milliers de dollars en bourse? Est-ce parce que j'étais le seul à être intéressé par l'entrepreunariat ? Je ne crois pas, avec plusieurs milliers de dollars disponibles, plusieurs personnes devraient avoir envie de tenter leur chance.

Mon hypothèse est la suivante : les programmes sont trop difficiles à trouver, trop complexes et exigent trop d'efforts de la part des entrepreneurs.

Je m'explique en exemple.


Le programme de promotion des technologies vertes permet aux entrepreneurs de promouvoir de nouvelles technologies alliant développement durable et innovation. Ce programme donne accès aux entrepreneurs à une vitrine technologique permettant de promouvoir leurs produits/services aux entreprises d'une région en particulier. Afin de bénéficier des fonds, l'entrepreneur ne doit jamais avoir vendu son produit ou service. C'est à ce moment que le bas blesse... Un entrepreneur a besoin de vendre ses produits/services afin de vivre! Comment pouvons-nous espérer aider les entrepreneurs en leur demandant de ne pas vendre leurs produits?

Les exemples comme ceux-ci sont nombreux. Des programmes d'accès au capital de risque qui demandent des études de faisabilité de plusieurs milliers de dollars, des liste de documents interminables, des états financiers antérieurs et anticipés vérifiés etc...

Ensuite, les fonctionnaires responsables de ces programmes ont bien sûr la décence de se demander pourquoi les entreprises ne font pas appel au capital de risque pour leur développement! Une chance...

Chers entrepreneurs, j'aimerais vous entendre sur ce point puisque vous êtes les principaux concernés!